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Petite histoire de la fonderie d'Antoigné

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Les forges sont installées depuis longtemps à Antoigné. Dans les environs immédiats, on rencontre les restes d'un château fort datant du XIIe siècle. Les seigneurs de ce fief établirent les forges. Une lettre du roi Charles IX datée de 1565 confirme les privilèges des maîtres des forges d'Antoigné. La succession des maîtres des forges est connue depuis 1618 où monsieur de la Roirye installa un bas-fourneau.

Sous la révolution, il y avait entre 300 et 400 ouvriers. Un texte du 19 Thermidor An II évita la forge de fermer en précisant que le fer produit était le meilleur du pays. La propriété fut vendue en 1798 à Monsieur Hebert de Hauteclair. Puis la forge déclina et ferma jusqu'en 1828, date à laquelle elle fut remise en activité par Mr Drouet. La forge tirait le minerai et le bois des forêts voisines de La Bazoge et Sainte Sabine.

En 1841, Mr Victor Doré associé à Mr Chevet avait créé une fonderie à St Pavin des Champs au Mans. En 1855, ils achètent l'usine d'Antoigné. En 1862, Mr Doré reste le seul maître des forges d'Antoigné et du Mans. En 1868, Mr Armand Chappée est engagé comme comptable et participe activement à l'expansion de la forge. Par son mariage avec Mlle Doré, il devient maître Maître des Forges à Antoigné à la mort de Mr Doré en 1898. En 1882, Mr Chappée et Doré achètent la forge de Port Brillet près de Laval en Mayenne.

En 1895, 1000 ouvriers travaillent à Antoigné et coulent 100 tonnes de fonte par jour. L'usine comprend alors des fonderies de fer, bronze, des ateliers de mécanique, forges, chaudronnerie. L'établissement occupe 115 000 m2 et les ateliers couvrent 33 500 m2. Cet essor prodigieux est dû à l'avènement des chemins de fer. L'usine fabrique des sabots de freins, roues, aiguillages, matériel hydraulique, du matériel pour le gaz et l'électricité et des objets d'art.

Entre 1900 et 1914, l'usine est prospère. Armand Chappée a associé ses deux fils Louis et Julien en 1898. En 1914, l'usine fabrique des obus de tous calibres. Après l'armistice, la reprise se fait normalement et une nouvelle fabrication va naître. A la fin de l'année 1923, un nouvel atelier est construit et se spécialise dans la fabrication de radiateurs de chauffage central. Louis Chappée était allé en Allemagne étudier ce système et à décidé son père pour le lancement de la fabrication.

En 1922, après la mort de Armand Chappée, Louis continue l'oeuvre de son père mais des querelles de famille commencent à miner l'entreprise. En 1928, l'entreprise est contrôlée par une société à la tête de laquelle se trouve Jean Raty. Il s'agit de la société des Hauts fournaux de Saulnes et Gorcy qui cherche des débouchés pour sa production de fonte.

En 1929, Jean Raty créé la Société Générale de Fonderie qui absorbe plusieurs autres sociétés. En 1935, la SGF est une entreprise qui assure une continuité depuis les matières premières jusqu'aux produits finis. Elle spécialise ses usine, comme le chauffage central à Antoigné et Clacy. En 1938, la SGF absorbe la société Jacob Delafond, puis en 1941, la société des Produits réfractaires et céramiques de Boulogne. Monsieur Raty meurt en 1959.

En 1964, la SGF achète l'usine de la Compagnie Electro-mécanique de Reims. A la fin des années 60, le chiffre d'affaire de la SGF est de 353 000 000 fr. A cette époque, Antoigné compte près de 1800 salariés.

"La Général hydraulique de la Société Générale de Fonderie en 1967/68", Michel Gaudemer.

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